Le doute est essentiel
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Mai, début d’un printemps au soleil

Je me suis habituée à vivre ici, dans ce petit lieu isolé que j’appelle ma maison. Je n’aurai toujours qu’une seule vraie maison, celle où j’ai grandi, celle qui est posée entre les champs et le fleuve, mais depuis que je l’ai quitté, j’ai eu plusieurs lieux qui m’ont servis de maison temporaire. Certaines auront été d’un soir et certaines d’un chapitre de vie. Ces lieux m’ont formé. Changer de maison régulièrement est essentiel pour moi, pour mon inspiration, mais surtout pour ma soif de découverte. Parfois j’aimerais bien me satisfaire d’une maison permanente. Est-ce que cette aventure qu’est ma vie est un désir de découverte ou un besoin de fuite mal assumé, je me questionne souvent.

 

J’aime à sincèrement penser que je suis ainsi, facilement ennuyée par la routine, attirée par l’aventure et que c’est bien aussi. Ce qui est plus difficile c’est ce « clash » social, celui des normes. Cette vie ni nomadique ni sédentaire ne s’inscrit pas, ni dans l’une réalité ni dans l’autre. Quelque part au milieu je navigue une vie que j’apprends.

Dans la solitude qui accompagne les pauses de « ma vie » vient ce temps d’observation. Ce temps avec moi-même, qui sans aucun doute me permet de douter. Ce temps de pause est un cadeau risqué qu’il faut apprivoiser. Un lieu mental qui fait avancer mais qui demande beaucoup de force, du moins dans mon cas. L’excitation des premiers moments, la découverte et la nouveauté apportent leur lot d’enchantement puis arrive ce moment de solitude, celui qui rappel la sécurité de la maison, du connu. Apprivoiser cette danse entre la présence et l’absence fait grandir autant qu’elle fait peur. J’espère ne jamais totalement l’apprivoiser, je veux continuer à apprendre et me déstabiliser, mais parfois j’aspire à la simplicité de demeurer en place.